Horizon Éthiopique. | Expédition escalade.

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Interview de Jonathan Bel Legroux membre de l'expé Horizon Ethiopique 2011.

13 février 2012

Présente-nous l'expédition  Horizon Éthiopique?
Horizon Éthiopique, c'est avant tout, les membres de l'équipe espoir de l'Isère de la FFCAM. On a tourné ensemble pendant un an, formés par Aymeric Clouet et Victor Estrangin, avant d'être selectionnés par les Bourses Expé, aidés par Luc Tibal et la FFCAM. C'est ainsi qu'est née l'expédition en Éthiopie.

Présente-nous l'équipe participant à l'expédition?
Comme je le disais, nous sommes cinq : Nils Guillotin, Lucas Fiorese, Tom Burette, Nicolas Honegger et moi-même. Certains d'entre nous sont étudiants, d'autres préparent le diplôme de guide. Nils et moi avions déjà pas mal voyagé à l'étranger. On a voulu partir tous ensemble.

Pourquoi avoir choisi l'Éthiopie ?
L'Ethiopie est un pays qui n'est pas connu dans le monde vertical. Il n'est pas souvent mentionné positivement dans les médias et souffre d'a-priori que nous voulions contredire. C'est également un pays chargé d'Histoire, c'est la Terre de nos ancêtres, on y a découvert Lucy. Vu du ciel et suite à un séjour que j'ai fait là-bas en 2004, nous avons cherché et trouvé des massifs dans le Nord, la région du Tigray, allant jusqu'à 3300m de haut. Il fallait aller voir.

Explique-nous ce que vous avez fait pour organiser cette expédition?
Nous avons recherché des sponsors et des partenaires afin de réunir le budget nécessaire. Nous avons aussi fait appel à l'Espace Reine de Saba, qui est une référence sur l'Ethiopie et les pays de la corne de l'Afrique. Nous nous sommes aussi entrainés à repérer et ouvrir des lignes d'escalade ou à faire des itinéraires longs. Notre projet a bénéficié de nombreuses aides.

Qu'est ce que vous avez pu réalisé en escalade?
Sur place, nous sommes arrivés dans un massif vierge où nous avons été surpris par la qualité du rocher. Rapidement, nous avons ouvert un secteur de couennes avec 7 lignes et de voies de deux longueurs, un secteur de bloc, avec une douzaine de passages avant de nous attaquer à l'ouverture de grandes voies allant de TD+ à ABO. Nous avons tout ouvert du bas, en style propre, en laissant en Ethiopie quelques sangles et pitons.

Quel sont les retours ?
Nous avons présenté un film de 7mns disponible sur le web, il y a aussi un compte-rendu et un long métrage destiné aux festivals et aux événements qui est encore en travaux, monté par Charles Borderon. De plus, une seconde équipe française vient de revenir d'Ethiopie mi-février. Ils ont également ouvert une dizaine de lignes. Des retours, ils va y en avoir de plus en plus.

Explique-nous les parrainages et le coté humanitaire de l'expédition Horizon Éthiopique?
Il était important pour nous que cette expédition ait du sens. On ne part pas en Afrique, dans l'un des pays les plus pauvres du monde, sans considérer cela avec attention, et être un minimum acteur du développement. Ainsi, nous avons dressé deux axes:

  • le responsable, en compensant l'impact carbone de nos transports.
  • le solidaire en incluant dans notre budget un fond de parrainage d'enfants orphelins avec l'aide de l'association « Enfants d'Ailleurs ».

Nous avons également consommé au maximum auprès des villageois proches du camp de base, les faisant bénéficier de notre présence.